Cette période de noël est toujours très ambivalente : certains l’adorent et comblent de joie leur enfant intérieur, subjugué par la magie des décorations ; alors qu’au contraire d’autres personnes la détestent et d’autres encore la redoutent tout simplement en se focalisant sur les perpétuelles « histoires de famille » qui ressurgissent chaque année au même moment.

De nombreux thérapeutes en témoignent : les jours qui précèdent et suivent Noël sont une grande période d’angoisse qui amènent facilement les gens à consulter. Sans aller jusqu’à détester cette période de fête, il est rare que la perspective de ces festivités de fin d’année ne suscite pas chez nous une appréhension pas toujours très clairement identifiable.

Les raisons sont diverses et variées, même si à cette période, tout est censé être beau, tout le monde doit s’aimer, se faire des cadeaux, être en joie… et vivre dans le monde des bisounours, ce tableau idéal est loin de la réalité. D’abord parce-que la famille est l’endroit où se logent des vieux contentieux, des frustrations, des manques, des rancœurs, etc. Tout ceci engendrent une ambiance particulière et de la pression de part et d’autre. Résultats : qui n’a pas vécu ou entendu ces scènes de « pétages de câbles » et gros conflit partit sur une bêtise.

C’est d’ailleurs ce qui a inspiré bon nombre de scénarios à travers le monde entier (le père noël est une ordure chez nous).

En réalité, il y a un décalage énorme entre le mythe de la famille idéale en mode “cosby show” et ce qui se passe réellement en nous. Bien souvent, nous sommes heureux de revoir nos proches, et, en même temps, notre psychisme réactive tous les comptes qui ne sont pas correctement réglés (y compris les contentieux – en langage des oiseaux les “comptes en cieux” – avec les absents décédés). Notre inconscient retient « les loupés », les manques, etc. Ce qui fait qu’aux dates anniversaires et célébrations en général, les blessures resurgissent. C’est donc l’occasion de voir où en sommes-nous avec nos jalousies et nos frustrations ?

C’est aussi la bonne période pour faire le point sur nos attentes légitimes et sur nos rancœurs excessives, bref d’entrer en introspection pour mieux comprendre qui nous sommes ici et maintenant, à l’adulte avec notre enfant intérieur qui sommeille en nous. C’est l’occasion d’envisager sous un nouvel angle, une position plus libre avec plus de hauteur sur notre famille et/ou belle-famille.

Dans cette vidéo, je vous confie mon regard sur les réveillons de noël.

Vous avez compris que cette période est souvent vécue comme un tsunami avec ses vagues de peurs et d’appréhension. C’est un peu comme si cette ambiance particulière et ambivalente nous ramenait tout ce qui n’on n’a pas dépassé.

Et comme j’ai l’habitude de dire que nous sommes responsable de tout ce qu’on rencontre, que nous sommes les créateurs, scénaristes, producteurs et acteurs de notre vie, cette vidéo est une fois de plus, une invitation à devenir plus conscient à chaque fois que vous REAGISSEZ vis-à-vis d’autrui ou des événements que vous rencontrez.

Mon activité m’amène chaque jour à accueillir des personnes qui me décrivent des symptôme d’angoisse ou de dépression. Alors au lieu de les regarder en personnes “malades”, je les invite à voir au contraire, que ces symptômes se manifestent pour les aider à se recentrer sur leur intériorité. Autrement dit, à devenir eux-mêmes et authentique, en reprenant possession des rênes de leur vie, de leur MOI profond et à prendre leur 1ère place. Ces symptômes portent un message de libération. Ils appellent à se regarder pour prendre conscience de la violence auto-infligée au quotidien et invite une fois de plus à s’aimer, à s’occuper de soi et à arrêter de se sacrifier.

On peut parler de « courage d’être soi » car chacun de nous, à travers nos histoires, doit se délester, à un moment donné ou à un autre de valises trop lourdes, en choisissant de ne plus porter les poids qui ne nous appartiennent pas.

Alors pour ces fêtes, plutôt que de nous précipiter dans les magasins pour nous « gaver » en commençant par remplir les « vides intérieurs » par des mets et cadeaux en tout genre, pourquoi ne pas s’offrir plus de conscience en commençant par cultiver l’amour de soi et par ricochet autour de soi !

Evidemment cette prise de conscience débute par l’arrêt du rejet de cette vie : arrêter de se juger, soi et les autres (c’est la base). Et comme la conscience n’a pas de jugement, c’est vraiment cette idée de : « je m’inclus et je m’intègre avec toutes les faces de moi-même, y compris celles qui ne me plaisent pas ».

Vous avez compris que tout ce sur quoi vous portez votre attention, vous lui donnez de l’énergie et vous lui permettez d’exister. Ce qui veut dire que plus vous regardez ce qui vous dérange, plus vous le nourrissez. Donc « LUTTER CONTRE » c’est rentrer en collision avec cette énergie (c’est la nourrir et la faire grandir).

Pour en revenir aux fêtes de noël, personne ne vous demande d’incarner Mère Theresa en accueillant à bras ouverts les malheurs de l’humanité en commençant par votre oncle qui chaque année a une conduite détestable à table. Mais simplement de savoir poser vos limites : être capable de constater qu’il y a des choses qui ne vous conviennent pas, sans les juger, en les laissant être telles qu’elles sont tout en vous positionnant par rapport à cela. Et plutôt que de juger et de perdre votre énergie inutilement à appréhender ce qui est censé être une période de « fêtes » qui marque une fin, utilisez ce temps et votre conscience à développer l’amour en soi, autour de vous en diffusant naturellement une fréquence plus haute et des énergies positives.

Et si le passé vous rattrape ou l’appréhension des fêtes d’ici peu, reprenez toujours la même clé qui ouvre toutes les portes : REVENIR AU MOMENT PRESENT en choisissant en conscience d’ARRETER DE VOUS RACONTER LES HISTOIRES QUI FONT MAL.

Pour cultiver le moment présent, 1 000 chemins mènent au cœur : des exercices de concentration sur votre respiration ou votre rythme cardiaque, en passant par la marche en conscience dans la nature ou tout acte du quotidien en pleine conscience… Tous les chemins sont bons quand ils sont empruntés en conscience.

Voilà tout ce que je vous souhaite pour ces fêtes, beaucoup beaucoup beaucoup d’amour en vous et autour de vous et toujours plus de conscience.

Joyeuses fêtes de fin d’année !

Ambre Franrenet Cazaudehore est une praticienne psychocorporelle, née le 23 avril 1979. Elle a écrit plusieurs livres et donné des conférences et formations en développement personnel. Elle partage son temps entre ses consultations en région parisienne et à Montauban. Mère d’un petit garçon et belle-mère de deux adolescentes, elle anime régulièrement des stages pour favoriser l’autonomie et la pleine conscience.

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