Dans cette vidéo je vous propose d’expérimenter une pratique millénaire pour entrer dans une posture de lâcher prise exempt de toute analyse. Alors qu’en occident, nous avons plutôt tendance à analyser pour comprendre l’origine de tout, croyant qu’il nous faut comprendre les choses pour pouvoir les dépasser. A travers mon expérience personnelle, j’ai pu constater qu’il s’agissait là d’une croyance limitante car nous n’avons pas besoin de tout comprendre pour dépasser certaines situations et/ou opérer des guérisons. En réalité, l’Homme n’a pas besoin de mettre systématiquement des mots derrière les maux, car ce qui est important c’est que l’information circule. Et comme nous sommes des êtres énergétiques à 99,999… %, ceci veut dire que nous sommes énergie au même titre que tout ce qui nous entoure.  Tout est énergie signifie que tout est information, donc nous sommes traversés par des milliers d’informations. Et comme nous avons tendance à chercher sans arrêt à comprendre ce qui se passe à l’intérieur de nous, cela revient à poser le regard dessus au lieu de sentir ce qui se passe en nous.

A cet effet, le type de méditation de pleine conscience que je vous propose ici est selon moi, une approche parmi les plus efficaces pour expérimenter la pleine conscience. Cette pratique permet de se centrer là où la vie a tendance à nous décentrer/déconcentrer en permanence (ce qui est tout à fait logique puisque tout est mouvement et que tout bouge en permanence).

Pour favoriser la pleine conscience, je vous invite à mettre en place des moments dans la journée pour entrer davantage en contact et en pleine connexion avec vos ressentis : par exemple, se concentrer pour sentir s’il y a des tensions particulières quelque part ou des courbatures ou encore la sensation d’un creux dans l’estomac, etc.

La première chose à faire c’est donc de scanner son corps pour sentir, c’est-à-dire prendre conscience de la façon dont vous vous sentez en prêtant une oreille attentive au corps – qui adopte le langage de l’inconscient.

Chez les enfants, nous utilisons de plus en plus d’émoticônes à l’école ou à travers les livres pour les inviter à mettre des mots sur leur état émotionnel. On utilise par exemple les symboles de la météo pour sonder leur état intérieur en leur demandant s’il fait beau à l’intérieur d’eux ou orageux, ou s’il pleut, etc. Et évidemment selon les moments de la journée, au même titre que les conditions atmosphériques peuvent changer à l’extérieur, l’état intérieur peut varier lui aussi puisque tout est changement et mouvement.

Et bien l’idée de cette pratique ne vise absolument pas à chercher à comprendre ou de justifier quel temps il fait à l’intérieur de vous (pourquoi ça sent l’orage ou qu’il fait soleil), pas plus que de chercher à changer quoi que ce soit quand c’est pluvieux ou orageux car le simple fait d’être attentif à cela permet de gagner du temps pour prendre conscience que l’extérieur va créer le mouvement nécessaire pour faire passer l’orage et permettre aux éclaircies de faire place ensuite.

De la même façon que nous n’avons aucune action sur la pluie et le beau temps extérieur, ici c’est exactement la même chose. Comme je ne peux pas changer mon ressenti dans l’instant, cette invitation au lâcher prise, dans une attitude d’accueil vis-à-vis de l’espace inconfortable me permet de mieux l’accepter. Prenons un exemple, vous êtes maitresse dans une classe gênée dans votre enseignement car un des élèves fait le pitre. Plusieurs solutions s’offrent à vous :

Soit

1/ Récriminer le petit en l’étiquetant « d’élément perturbateur » histoire de lui faire porter le chapeau de votre malaise en ressassant que rien ne va dans la classe à cause de lui ou choisir de l’ignorer (tout en voyant bien qu’il détourne l’attention de tous vos élèves y compris la vôtre). Dans ces deux cas de figure, cela revient à lui résister en geignant et donc à faire l’expérience de cette loi qui dit que : « tout ce à quoi je résiste persiste »

Soit

3/ Vous arrêtez votre cours pour lui accorder toute l’attention qu’il exige et tout l’espace dont il a besoin. L’agitation va forcément cesser car il ne ressentira plus le besoin de s’agiter pour attirer les regards à lui.

Transposé à votre réalité personnelle, quand vous ne vous sentez pas bien, choisir de se dire “C’est ce qui m’est proposé dans l’instant” traduit l’acceptation de ce qui est va permettre à l’inconfort de passer plus rapidement puisque vous n’êtes plus dans aucune forme de résistance.

En effet, plus on porte son attention sur l’inconfort en soi, dans une posture de « laisser-faire & laisser-être », plus l’inconfort passe, sans rien faire et sans avoir besoin de comprendre l’origine qui a provoqué le mal-être. De la même façon que de ne pas chercher à comprendre ou à trouver de coupable à la pluie derrière sa fenêtre, je laisse passer la « pluie en moi » en sachant que tout est mouvement et que la pluie va bien finir par passer.

En tant que Kinésiologue, quand je pratique la « santé par le toucher », l’outil qui porte le nom de « roue des émotions » m’a rapidement permis de comprendre pour qu’un corps soit en pleine santé, il est essentiel que toutes les émotions puissent circuler de façon fluide sans chercher à en retenir une plutôt qu’une autre (pas plus que de tenter d’en exclure certaines car elles sont plus inconfortables que d’autres). Dans le cas où vous n’auriez pas visionné mes vidéos consacrées aux émotions, je vous propose de cliquer sur les liens suivants :

Faites de vos émotions vos alliées : https://www.youtube.com/watch?v=gxxCfX2KBZU&t=735s

& Se laisser traverser par ses émotions pour nettoyer nos mémoires cellulaires : https://www.youtube.com/watch?v=oiEKZh5mEk8&t=180s

Dans la pratique proposée ici, il ne s’agit pas de s’isoler dans un espace clos exempt de bruits pour tenter de revenir dans la paix et de calmer les pensées dans l’espoir d’aller mieux et de faire revenir le soleil en soi. Ici, la méditation de pleine conscience dans laquelle je vais vous guider n’a rien à voir. Il s’agit de venir observer, sans analyser les informations qui passent à l’intérieur de soi. Et comme nous sommes des êtres énergétiques à 99, 999…% comme tout ce qui nous entoure, nous sommes sans cesse traversés par des milliers d’informations. Ces dernières peuvent s’exprimer dans le corps mental sous forme de pensées ou dans l’émotionnel (avec une boule dans la gorge par exemple) ou au niveau du corps physique (avec des symptômes et la présence d’un virus par exemple), etc. Peu importe les informations qui passent, toutes vont se matérialiser dans le corps sous forme de pensées, de douleurs ou émotions.

Le but de cette méditation n’a pas pour objectif d’arrêter quoique ce soit (pensées, douleurs ou émotions) car la vie est mouvement. L’arrêt serait apparenté à une forme de résistance et vous avez compris à travers l’expérience de la maitresse d’école que « tout ce à quoi on résiste persiste ». D’ailleurs, à chaque fois que nous résistons à nous laisser traverser par les émotions et que nous refusons de prendre la responsabilité de ce que l’on rencontre, l’univers sait très bien se charger de nous présenter encore et encore les mêmes situations ou personnes (en apparence différentes mais exactement pareilles dans le fond) jusqu’à ce que nous acceptions de nous laisser traverser par l’inconfort en nous. Ce qui permet alors de nettoyer ce qui a besoin de l’être.

L’idée ici c’est d’être capable d’observer ce qu’il y a à l’intérieur de moi car je sais que ça m’est utile (pas pour le changer mais pour l’accepter). Quand j’ai conscience dès le matin que je sens un « orage » en moi, je vais éviter d’aller me frotter au premier qui croise mon chemin pour lui envoyer la « patate chaude » que représente ma colère. En pleine conscience de cet orage, je vais plutôt utiliser les situations et les personnes que je croise comme autant d’opportunités pour dissiper l’orage. En adoptant une posture de pleine conscience, je suis capable de sentir mon mal être intérieur donc je ne peux plus accuser de « bourreau ou d’élément perturbateur externe » puisque je sais que cet inconfort est en moi et que l’extérieur n’est que le reflet de mon intérieur.

La règle du jeu

Cette méditation très courte constitue un moyen de descendre dans les espaces qui demandent de l’attention (tout comme le petit garçon qui joue à faire le pitre pour recevoir de l’attention). Pour se prêter au jeu, il n’y a qu’une seule règle à respecter : se concentrer c’est-à-dire revenir dans son centre. Et pour s’aider, un point sur lequel il est toujours possible de se concentrer, quel que soit le mouvement et le brouhaha autour, c’est le souffle (notre respiration).

En ramenant notre attention sur ce point, on finit par revenir au centre de soi-même quel que soit le « temps » que l’on sent à l’intérieur. C’est ce que certaines personnes appellent « la Conscience » car « la conscience ne bouge pas », seules les infos bougent et gravitent en nous et autour de nous en permanence.

Depuis cet espace au centre, je peux regarder ce qui se passe en moi. Par contre, tant que je suis éparpillée parmi les informations en moi et autour de moi, je ne peux rien faire. La concentration change tout car elle permet de prendre de la hauteur pour mieux revenir au centre et descendre là où le corps le demande.

La concentration a une fonction essentielle pour le cerveau car permet de mémoriser, d’apprendre et de comprendre. Le but derrière la concentration c’est de focaliser complétement son attention sur un sujet ou un objet. Ça peut paraitre facile mais parfois consciemment on sait ce qui nécessite notre attention mais inconsciemment il y a d’autres choses (comme des pensées ou des idées) qui viennent nous empêcher de mettre toute notre attention sur ce qui est important pour nous. Parfois ce sont des choses liées au passé ou des peurs liées à l’avenir et comme notre attention se dirige dans ses directions car « là où va notre attention l’énergie suit », nous sommes déconcentrés (ailleurs qu’ici et maintenant). Résultat : ça nous empêche de faire ce qui est important pour nous ici et maintenant. Nos habitudes aussi viennent parfois interférer avec notre pouvoir de concentration, ce qui perturbe aussi notre capacité à pouvoir nous focaliser sur ce qui est important dans l’instant.

Pour favoriser l’expérience la première fois, je vous recommande de visionner la vidéo et de vous laisser guider par ma voix. Le début de la méditation guidée débute à  19 minutes 57 secondes.

Vous découvrirez que cette pratique est très simple, qu’on peut l’utiliser à tout moment de la journée, dans n’importe quel contexte, car on peut toujours se concentrer sur son souffle, dès que l’on souhaite revenir au centre de soi, dans le noyau de l’être. Il s’agit vraiment de venir se recentrer quand la vie nous décentre / nous déconcentre.

Comme dans le sport, la concentration est un peu comme un muscle qu’il faut entrainer régulièrement pour devenir ensuite un réflexe. Un peu comme un enfant qui apprend à marcher.

Alors même si cette pratique peut sembler très simple, en l’expérimentant la 1ère fois, vous verrez rapidement votre niveau de concentration. En général, dès qu’une pensée arrive, on s’y accroche et on se décentrer. Ayant le réflexe d’en rire et de revenir immédiatement à votre souffle. Toutes les informations vont traverser, c’est normal. La difficulté c’est de ne pas se laisser embarquer par l’une d’elles.

Avec un peu d’entrainement, l’effort va porter ses fruits et un jour vous deviendrez concentré de nature. A la longue, vous ne ressentirez même plus le besoin de méditer car vous saurez vous connecter à cet espace-là sans aucun effort. Pour conclure, retenez que l’on peut se concentrer avec n’importe quelle activité pourvu qu’elle soit pratiquée dans la pleine conscience : si vous aimez jardinez, faites-le en contact avec la terre, ou en faisant votre ménage, votre repassage… ou encore en pratiquant quelques étirements. La seule chose à retenir c’est de se concentrer à être dans l’instant présent.

Bonne pratique !

Ambre Franrenet Cazaudehore est une praticienne psychocorporelle, née le 23 avril 1979. Elle a écrit plusieurs livres et donné des conférences et formations en développement personnel. Elle partage son temps entre ses consultations en région parisienne et à Montauban. Mère d’un petit garçon et belle-mère de deux adolescentes, elle anime régulièrement des stages pour favoriser l’autonomie et la pleine conscience.

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