Dans le prolongement de ma vidéo sur « la puissance de nos croyances », je vous propose aujourd’hui une expérience pour que vous puissiez prendre conscience du fait que seul existe le monde intérieur.

Puisque nous sommes des acteurs, des producteurs, des réalisateurs de notre vie, et puisque tout est mémoire, ce que nous avons tendance à appeler « futur » est souvent un passé qui se reproduit encore et encore.

Evidemment, personne ne peut prétendre détenir la vérité, dire qu’il connait le monde objectif extérieur car tout se passe comme s’il n’existait pas. Seul existe le monde intérieur (et donc subjectif).  A partir de là on peut dire qu’il n’y a qu’un problème : le refus de la réalité.

L’univers nous demande de nous adapter au mouvement constant : à ce qui peut prendre l’apparence de quelque chose d’insécurisant, d’imprévisible pour certains, alors que d’autres y verront quelque chose d’excitant et de vibrant. Tout cela pour être pleinement VIVANT !

Si l’on passe au crible nos problématiques, elles ont toutes pour origine un événement qui nous a déstabilisé ou traumatisé dans le passé. De ce prolongement, toute maladie apparente se manifeste pour nous éviter quelque chose de pire, de plus profond, caché dans l’inconscient. Concrètement, l’inconscient choisit toujours le moindre stress et préférera produire un symptôme plutôt que de se souvenir d’un stress plus important (comme la mémoire d’un acte qu’on qualifiera d’inacceptable à nos yeux).

Christian Flèche, spécialiste du décodage biologique voit la maladie comme “une forme de guérison superficielle, limitée”. Il s’agit d’une forme de guérison parmi tous les possibles, en tout cas, la seule qui ait été envisagée au moment d’un stress important.

La guérison souhaitable et profonde est une autre guérison. Ce qui revient à dire que pour changer l’effet, le fait de remonter à la cause pour faire un nouveau choix est une alternative très efficace.

Prenons un exemple : mes jambes sont paralysées depuis que mon patron m’a demandé d’aller travailler loin de ma famille. Et je le vis comme une obligation.

Pour guérir plus profondément, plusieurs possibilités s’offrent à moi :

  1. Je vais là où on m’oblige et je me rends compte que je le vis bien

OU

  1. J’exprime mon choix de ne pas vouloir y aller en prenant conscience que personne n’a jamais obligé qui que ce soit à faire quoique ce soit

OU

  1. Je découvre pourquoi je ne voulais pas y aller : enfant on m’a obligé à aller en pension, je l’ai vécu comme un abandon et j’ai eu le sentiment que ma famille ne m’aimait plus
  2. Etc. (parmi tous les possibles)

Tout est une question de regard que l’on pose sur le monde et ce regard est influencé par différents filtres. Parmi eux :

1/ Les filtres biologiques, physiques, anatomiques :

Par exemple : certains animaux comme les taureaux par ex, ne perçoivent presque pas les couleurs ; les chevaux voient net très loin, les chiens quant à eux, perçoivent les ultrasons. Ce qui montre que notre biologie nous limite puisque nous ne percevons qu’une partie des événements autour de nous.

2/ Les filtres culturels :

Nous voyons, entendons, percevons ce que nous avons appris à voir, entendre, percevoir.

On peut alors se demander : “dans notre vie, à quoi allons-nous être attentif ?”. La réponse est la suivante : à ce qui nous semble important par rapport à notre éducation et nos valeurs.

Par exemple, un producteur de tomates ne verra pas du même œil (et donc ne vivra pas de la même façon), la découverte de son champ inondé par rapport à un peintre qui voudra en faire un chef d’œuvre.

Nous ne sommes qu’en contact avec nos valeurs et notre culture qui nous imposent des filtres. Telle chose est agréable pour l’un et désagréable pour l’autre. La chose en question est innocente, alors quand nous l’appréciions, qu’en est-il ? Nos filtres biologiques, culturels ? Filtres de nos croyances ?

Si nous avons la croyance qu’il faut être riche pour être heureux en amour et que nous percevons le monde à travers la richesse, nous l’observons chez les autres… Ou si nous pensons que ce qui compte c’est l’amour, nous allons filtrer nos relations à travers ce critère. Nos croyances filtrent tout ce qui vient du monde extérieur et crée des comportements. Nos croyances prennent la place de la réalité. Nous ne voyons pas le réel mais nous voyons nos croyances.

L’objet de cette vidéo est une invitation à prendre conscience de l’impact de votre regard sur le monde ? De vos filtres qui influencent votre perception. Pour faciliter cela, je vous propose de participer à l’expérience suivante :

Expérience de conscience :

  1. Choisissez un évènement que vous avez mal vécu et décrivez-le par écrit avec le plus de détails possible : indiquez le lieu, la date, que s’est-il passé ?
  2. Notez l’inconfort de 0 à 10 (10 = pire). Trouvez votre émotion, vos sensations, nommez-les.
  3. Quelle opinion avez-vous sur cet évènement ? Et les personnages ? Que dites-vous à propos de vous-même ? Ecrivez tout ce qui vous vient à l’esprit et donnez un titre à ce récit.
  4. Attendez 24H minimum. Relisez ce texte et son titre à votre subjectivité.

La PNL nous apprend que nous avons effacé des informations gênantes ou qui ne nous semblent pas intéressantes ; que vous avez ajouté des informations qui n’ont pas eu lieu ; que vous avez transformé des morceaux de l’évènement. Tout cela pour maintenir vos croyances, votre cohérence interne, votre monde intérieur et votre sens de l’identité.

  1. Posez-vous les questions suivantes :

« Une autre personne pourrait-elle avoir sur ce qui s’est passé une autre opinion que la mienne ? »

Choisissez plusieurs personnes que vous considérez comme des maitres ou des sages et demandez-leur leur opinion sur cette scène.

Puis demandez-vous : « Qui a raison ? Quelqu’un détient il l’unique vérité ? »

  1. Imaginez cette scène filmée et projetée dans une salle de cinéma en observant toutes les réactions du public.
  2. Amusez-vous à visualiser le film de cet événement de multiples façons : en noir et blanc, en accéléré, au ralenti, avec la bande son puis sans, choisissez de changer la voix de certains acteurs, de transformer le film en comédie musical.

Positionnez ensuite l’écran en haut, puis à droite et à gauche.

  1. Notez toutes les opinions portées à propos de cette scène et renommez-la.
  2. Quelles nouvelles sensation(s) et émotion(s) cela créent t’il en vous ?

Voici une petite histoire pour conclure :

Un peintre projette des tâches de plusieurs couleurs sur une toile et lui donne le titre : « Tombée de la nuit sur un camp de concentration ». Personne n’achète sa toile. Un membre de sa famille lui fait la remarque suivante :

– Les tâches sont intéressantes mais le titre est beaucoup moins vendeur. Essaye avec « Un matin d’automne ».

A la grande surprise du peintre, le même tableau se mis à susciter plein d’émotions nouvelles et le tableau se vendit très rapidement.

Comprenez que c’est exactement la même chose dans la vie, nous réagissons beaucoup plus au titre, c’est-à-dire à l’opinion à propos de quelque chose.

Soyez honnête, si aujourd’hui vous perdez votre travail, quel titre allez-vous donner à cet événement ? Une catastrophe ou l’opportunité d’un changement ? La fin de votre vie ou le début d’une nouvelle page ? Vous réagirez non pas à ce qui se passe dans le monde extérieur mais à l’étiquette que vous collez dessus = c’est toujours le monde intérieur.

Alors l’évènement que vous avez choisi dans cette expérience de conscience, pensez bien à lui donner un titre personnel puis amusez-vous à lui donner le titre d’un film que vous avez adoré ou d’une chanson préférée.

Plongez dans vos ressentis : est-ce que cela change vos sensations ? Vous pouvez évidemment tester plusieurs titres de films jusqu’à trouver le plus intéressant pour vous.

Le plus incroyable c’est de prendre conscience que nous ne réagissons jamais à l’extérieur, c’est vraiment à quelque chose d’intérieur. Nous réagissons à ce que nous créons nous même, d’heureux ou de malheureux. Le plus saisissant dans tout cela, c’est de réaliser que lorsque quelque chose nous met en colère, nous en sommes créateur ! Car le monde extérieur, le monde objectif, n’existe pas ; seul le monde intérieur, donc subjectif, existe. D’où l’intérêt de changer de perception, décider de changer de regard ! 

Notre vie dans le monde extérieur est déterminé par notre relation au monde. Notre relation au monde est déterminée par notre perception du monde…. Notre monde intérieur est un assemblage d’opinions construit à partir de ce que nous avons vécu dans le passé qui filtrent notre perception de l’ici et maintenant.

Vous souhaitant une très belle expérience de conscience autour de votre regard sur le monde.

Avec toute mon affection,

Ambre

Ambre Franrenet Cazaudehore est une praticienne psychocorporelle, née le 23 avril 1979. Elle a écrit plusieurs livres et donné des conférences et formations en développement personnel. Elle partage son temps entre ses consultations en région parisienne et à Montauban. Mère d’un petit garçon et belle-mère de deux adolescentes, elle anime régulièrement des stages pour favoriser l’autonomie et la pleine conscience.

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