Certaines personnes sont réveillées par des réalités brutales, c’est la souffrance qui les réveillent tant elle est douloureuse. D’autres au contraire, continuent de se faire mal et avancent comme des somnambules. Ce qui est dommage c’est qu’elles ne se réveillent jamais, ne réalisant pas qu’il y a un meilleur chemin pour elles. Or, tout se réactualise à chaque instant, ce qui veut dire qu’il y a des infinités de lignes quantiques. Parmi les moyens que nous avons pour nous réveiller, il y a évidemment la thérapie.

Personne ne peut prétendre détenir la vérité, ni même la définir puisque l’on a conscience que d’une infime partie de la réalité. Cependant, un observateur peut montrer à une personne « les mensonges » qu’elle se raconte pour survivre, disons qu’un observateur peut proposer à la dite personne de regarder depuis un autre angle de vue à même de la libérer du schéma de souffrance dans lequel elle s’est enfermée jusqu’ici. Ceci passe par le fait de pointer du doigt le système de croyance dans lequel la personne s’est laissée piéger.

Il y a vraiment l’idée de désapprendre ce qu’elle a appris avec la volonté de le faire (désapprendre) et d’écouter autrui (écouter une autre réalité).

En réalité nous détestons le nouveau surtout quand il dérange et qu’il rime avec changement et encore plus quand il sous-entend : « je me suis trompée ». C’est un sacré pas vers l’éveil que d’être prêt à comprendre, à écouter et à attaquer son système de croyances. C’est généralement ce qui arrive quand on décide d’aller voir certains thérapeutes.

Dans cette vidéo je vous expose le cas d’une personne qui est venue me consulter car elle ne savait plus quoi faire dans sa vie affective. Elle ne savait pas si elle voulait un enfant ou pas, si elle voulait quitter son partenaire ou pas, si elle l’aimait ou pas… Elle semblait subir sa vie de couple tout en étant incapable de quitter son partenaire.

Il est clair que pour atteindre un état d’éveil et de conscience, il est indispensable d’ouvrir les yeux, hors nous avons tendance à regarder le monde avec « nos lunettes déformantes ». C’est-à-dire que nous avons un monde qui ressemble à notre monde intérieur. Pour prendre une image plus parlante, prenons les algorithmes des réseaux sociaux : nous vivons dans un monde qui nous présente en boucle les pensées qui nous occupent.

Comme les émotions non digérées et les trauma non vécus sont inscrites sur mes lunettes, je vais me retrouver à coup sûr dans des situations qui déclenchent chez moi les émotions qui correspondent à celles qui sont à l’intérieur de moi-même. Prenons un exemple concret : voici le discours d’une personne qui consulte :

“Comme ma mère a décidé d’arrêter de se battre contre son cancer, elle est décédée et je me suis ressentie rejetée”. Dans ce cas de figure, la personne a fait un raccourci très simple qui est : Si elle ne s’est pas battu contre son cancer c’est que je n’étais pas suffisamment aimable à ses yeux”. Et comme la personne en question n’a pas accepté de vivre l’émotion qu’elle avait ressenti à ce moment-là (le rejet et la peur de la perdre), ces informations se sont inscrites sur ses lunettes ! C’est ce qui fait qu’elle va constamment vérifier cette information inconsciemment dans le « grand réel » en tirant toutes les indices possibles à même de lui permettre de se sentir rejetée et de réactiver la peur de perdre.

Disons qu’elle a besoin de se sentir rejetée car elle a besoin de revivre l’émotion qu”elle a vécu quand elle était petite. Rappelons au passage qu’une émotion est une mémoire.

Dans cet exemple, j’évoque la peur de perdre qui n’a pas réussi à être libérée et qui fait que la personne en question revit en boucle des situations à même de lui permettre de vivre cette peur pour la libérer.

Le paquet émotionnel s’est stocké à un endroit et chaque fois que la personne le revit c’est comme si elle lui permettait de progresser un peu plus loin dans son tube (son corps) jusqu’à sa disparition totale. Evidemment, on ne sait pas quand c’est “nettoyé” car quand une émotion a été digérée, elle disparait de nos lunettes donc du système (corps) et donc de notre monde !

Cette façon de regarder le fonctionnement des émotions chez les humains en dit long sur l’état du monde, l’état de notre famille et l’état de notre vie. Nous sommes perpétuellement en train de vérifier dans notre réalité, une sélection du réel nous faisant vivre une réalité particulière, de manière à déclencher chez nous les émotions dont nous ne voulons absolument pas consciemment mais dont notre système a besoin pour se nettoyer. C’est ce qui fait que la plupart du temps nous avez pris l’habitude de dire, quand nous voyons nos traumatismes se pointer : « Ah non, pas cette fois, je vais pas revivre ça, je ne le vivrai plus jamais… je ne me laisserai pas faire… Etc. » et nous faisons tout pour ne pas ressentir l’émotion dont nous avez le plus besoin car c’est le seul moyen de « nettoyer les carreaux à travers lesquels nous regardons la vie » ; parce que quand nous nettoyons les carreaux c’est le moyen de changer de réalité ! Je dois cette simplification et ces métaphores à Franck Lopvet qui ajoute d’ailleurs que lorsque nos solutions se présentent à nous, nous les appelons « nos problèmes » alors qu’en réalité, nos pb sont nos solutions ! CQFD.

Conscience et destin

Ambre Franrenet Cazaudehore est une praticienne psychocorporelle, née le 23 avril 1979. Elle a écrit plusieurs livres et donné des conférences et formations en développement personnel. Elle partage son temps entre ses consultations en région parisienne et à Montauban. Mère d’un petit garçon et belle-mère de deux adolescentes, elle anime régulièrement des stages pour favoriser l’autonomie et la pleine conscience.

Prendre rendez-vous en ligne