Dans cette vidéo, j’ai décidé de partager ce protocole pour les personnes sujettes aux

  • Peurs qui montent, aux crises d’angoisse e/ou de panique, aux montées émotionnelles exponentielles (le fameux “ascenseur émotionnel”)…

En effet, j’ai constaté que de nombreuses personnes s’adressent à moi pour mettre du sens derrière leur crise d’angoisse en pensant que si elles n’identifient pas l’origine de leur crise, elles ne s’en sortiront jamais. Encore et toujours une question de croyance.

La plupart du temps, lorsqu’une crise apparait et qu’elle monte très haut “dans les tours”, les personnes familières avec ce phénomène vous diront qu’elles sont incapables d’identifier ce qui a provoqué ça : « Je ne sais d’où sa vient, d’où s’est sorti, ce qui a provoqué ça chez moi »…

Alors à toutes les personnes qui pensent qu’il est essentiel de tout comprendre, je leur répondrais au contraire qu’on n’est pas obligé de tout comprendre pour se sortir d’un problème. Et même si ça en rassure plus d’un, et que c’est devenu un réflexe pour bon nombre d’entre nous (occidentaux) de chercher à identifier à tout prix l’origine des choses, nous sommes tous d’accord pour dire que ça ne va pas régler le problème pour autant !

Qu’il s’agisse d’une angoisse, d’une phobie ou d’une émotion débordante qui prend les tripes, qui serre le cœur, qui étrangle… C’est présent dans le corps et c’est bien là physiquement !

Le protocole que je vous propose d’expérimenter dans ces cas-là est détaillé ici :

En 1er lieu : j’arrête de vouloir savoir d’où ça vient (même si ça nous parait difficile car nous sommes programmés comme ça depuis très longtemps) ;

Retenez que de chercher à savoir ce qui déclenche ladite crise d’angoisse ne changera rien et ne vous aidera pas pour autant à en sortir sur le moment. Même si ça peut vous soulager, ça recommencera. En plus, le fait de chercher demande beaucoup d’énergie (ça fatigue de se torturer la tête, à l’image du petit vélo qui tourne en boucle sur lui-même).

Ensuite, souvenez-vous que « tout ce à quoi je résiste persiste » alors si je résiste à ce qui est désagréable, ça va devenir de plus en plus désagréable !

Généralement quand on a une crise d’angoisse, le réflexe (tout à fait humain) consiste à VOULOIR l’arrêter. Ce qui semble logique, je vous l’accorde. Ainsi, quand on est mal, notre reflexe est de déplacer le problème. Par exemple, quand une angoisse monte, j’ai tendance à chercher du réconfort (à l’image d’un “doudou réconfortant”) – ce “doudou” varie d’une personne à une autre : ça peut-être de se réfugier dans la nourriture (des gâteaux, des chips…), prendre un anesthésiant, faire une méditation pour se déconnecter de son corps, etc.

J’attire votre attention sur la chose suivante :

Lorsqu’on utilise ce type d’outils pour déplacer le problème, ce comportement est à l’image d’un couvercle qu’on pose sur son angoisse. Résultat : même si ça peut sembler très utile en apparence car ça fonctionne, en réalité que fait-on quand on utilise ce type d’outils/de “doudou” ?

La réponse c’est qu’on cherche à éviter le problème en nous détournant de lui pour ne pas le regarder en face, ce qui veut dire qu’on ne veut pas l’accepter, alors on cherche à le faire taire, à l’aplatir et à l’étouffer un peu plus…. Voilà ce qu’on nomme communément le “déni”.

Concrètement, faire une méditation POUR ALLER MIEUX revient à dire qu’on VEUT autre chose. Autrement dit encore : « JE VEUX AUTRE CHOSE QUE CE QUI M’EST PROPOSE DANS L’INSTANT ». Et vous savez que la résistance crée la souffrance. Résultat : ON SOUFFRE.

Attention, ça ne veut pas dire que je suis en train de rejeter les outils de type respiration, méditation, marche consciente, etc. Mais une fois de plus, c’est toujours la même question à se poser : « Depuis quel espace j’y ai recours ? »

1/ Est-ce que c’est depuis l’espace dans lequel je cherche à étouffer mon angoisse ?

OU

2/ Est-ce depuis l’espace où je sens d’abord l’angoisse monter en moi, je la « goûte », je la regarde, j’y suis pleinement attentive (= je l’accueille, je l’accepte pleinement) ET SEULEMENT ENSUITE, je choisis de concentrer mon énergie vers autre chose. Ce qui change tout !

Dans le 1er espace, la méditation va peut-être soulager l’angoisse à la manière d’un paracétamol qui va permettre d’aller rapidement mieux mais en surface seulement ; et le jour où le problème va remonter en ayant pris de l’ampleur (car il n’a pas été accueilli et goûté initialement comme il demandait de l’être), généralement, le résultat final est détonnant ! C’est l’image de la cocotte-minute qui explose.

Au contraire, dans le 2nd espace où la 1ère étape exige l’acceptation de l’angoisse qui monte, ce qui exige de la ressentir pleinement, c’est seulement ensuite que le choix conscient de détourner l’attention vers autre chose permet de ne pas s’enfermer dans l’angoisse et de pouvoir passer à autre chose.

Si nous devions mettre une image derrière tout cela, ce serait celle de l’enfant qui tombe et qui se fait mal : en 1er lieu, il pleure (il évacue son souffre) puis ses parents l’invite à détourner son attention vers le 1er oiseau qui s’envole, dans le but d’attirer son attention ailleurs (dans un autre espace). A tous les coups, l’enfant suit ses parents, en oubliant sa chute ! Dans cet exemple, vous savez parfaitement que l’enfant n’a pas CHERCHE à aller mieux, il a simplement changé de regard et a donc tourné son énergie vers une autre direction !

Lorsque je cite certains outils facilitant ce changement de direction pour diriger son attention en conscience, il ne s’agit pas de recourir obligatoirement à des techniques spirituelles (comme une méditation, des respirations, des récitations de mantra, etc.) ; vous pouvez tout à fait faire le choix d’aller jardiner, faire du ménage, vous balader ou vous reposer… Faites ce que vous voulez pourvu que ce soit fait dans le plaisir et dans un choix conscient ! Dans cet espace-là, vous expérimentez la notion du « lâcher prise ». Le véritable lâcher prise c’est quand on y pense même plus ! J’ajouterais même que la meilleure manière de passer d’un état à un autre c’est de faire la sieste (même si le contexte dans lequel nous évoluons au moment où on rencontre une problématique ne nous permet pas toujours d’aller nous reposer !).

Pour conclure les explications autour de ce protocole très simple qui concerne les crises d’angoisse, les peurs-paniques et autres montées émotionnelles puissance 10, rappelez-vous que toutes les émotions sont de l’énergie en  mouvement (cf. ma vidéo sur « les émotions, nos alliées »). Alors, plutôt que de les subir et de ne pas savoir quoi en faire, utilisez-les à bon escient. Une fois de plus, vous découvrirez naturellement qu’une fois que l’émotion est sortie, on a généralement besoin de se poser ensuite pour se réaligner.

Je vous laisse expérimenter cela en vous invitant à me faire vos retours.

Avec toute mon affection,

Ambre

Ambre Franrenet Cazaudehore est une praticienne psychocorporelle, née le 23 avril 1979. Elle a écrit plusieurs livres et donné des conférences et formations en développement personnel. Elle partage son temps entre ses consultations en région parisienne et à Montauban. Mère d’un petit garçon et belle-mère de deux adolescentes, elle anime régulièrement des stages pour favoriser l’autonomie et la pleine conscience.