Parfois nous atteignons un stade où notre mental perçoit son propre environnement comme quelque chose d’oppressant, d’agressant, comme la source même de ce qui va générer notre mal-être. Par environnement, j’entends notre environnement au sens large, c’est-à-dire les éléments biotiques et abiotiques qui nous entourent, mais aussi les personnes qui gravitent dans notre espace au quotidien. Ce qu’il est essentiel de comprendre, c’est que cet environnement est la réalité subjective que l’on perçoit. Il ne s’agit en aucun cas de LA réalité, mais de la réalité telle que nous la percevons, au travers des filtres de nos croyances, de notre représentation interne, de notre état émotionnel, et cette réalité est donc purement subjective et individuelle. Vous constatez ce principe tous les jours lorsque vous remarquez que quelque chose que vous considérerez comme étant une source d’agression dans votre environnement, sera totalement neutre ou même plaisant pour quelqu’un d’autre. Cela tient uniquement au fait que de cet environnement, sont extrapolées une infinité de réalités différentes.

Ce principe est celui que notre cerveau utilise pour lui permettre d’interagir au mieux avec son environnement, directement en fonction de ses expériences et des éléments qu’il a mémorisés et les contextes émotionnels dans lesquels ils ont été mémorisés. Il ne peut donc y avoir deux réalités similaires, et il peut certainement exister des réalités qui seront incompréhensibles d’une personne à l’autre, les qualia des expériences étant ineffables. La bonne nouvelle, c’est que votre environnement n’est pas le problème (d’ailleurs, d’une manière générale, l’extérieur n’est jamais le problème). Vos difficultés viennent des filtres que vous utilisez pour construire votre réalité à partir des éléments que vous percevez dans cet environnement. C’est cette construction qui peut entrainer un certain mal-être, voire des souffrances. L’autre bonne nouvelle, c’est que si vous avez été capable de mettre de tels filtres en place, vous êtes tout autant capable de les changer pour de nouveaux filtres qui serviront votre volonté d’évolution vers un paradigme plus positif et confortable. Le principal filtre que l’on identifie généralement est celui de vos croyances. On pourrait être tenté de penser qu’il s’agirait plutôt de ses valeurs, mais celles-ci se définissent principalement en fonction des croyances et des règles qu’elles contiennent et que l’on a mis en place au fil de nos expériences.

Une croyance se construit et se met en place au travers d’une répétition d’expériences similaires. Lorsque l’on est confronté de nombreuses fois à quelque chose de similaire et que l’on obtient systématiquement les mêmes résultats, on aura naturellement tendance à tirer une conclusion, et ce principe fonctionne aussi de manière inconsciente. Si à chaque fois que vous entrez dans une relation amoureuse vous réalisez que vous tombez sur quelqu’un qui vous fait du mal, vous pourriez arriver à la conclusion qu’il vaut peut-être mieux être seul(e) que mal accompagné(e), ou que vous êtes condamné(e) à n’attirer que des partenaires problématiques. Ceci est une conclusion comme on en fait des milliers au cours d’une vie, certaines étant plus problématiques et impactantes que d’autres, et menant à des croyances plus ou moins limitantes. Lorsque vous êtes confronté à un environnement, à une réalité que vous percevez comme étant inconfortable, vous devez commencer par faire une analyse rapide des croyances (voir l’article sur le sujet)que vous rattachez aux différents éléments qui le constituent pour vérifier qu’il n’y en aurait pas une qui serait suffisamment limitante pour causer cette difficulté. La reprogrammation peut se faire en conscience, simplement en remplaçant systématiquement une idée et l’émotion qui lui est rattachée par une nouvelle, positive et constructive. S’il y semble y en avoir beaucoup, la tâche pourra paraitre trop fastidieuse, mais il faut aussi prendre en considération que beaucoup de croyances sont rattachées les unes aux autres, dans une relation d’interdépendance qui fait que lorsqu’une mute, les autres vont naturellement changer aussi.

Sébastien Cazaudehore

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